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Hortus Conclusus

Le défi a d’abord été, en 1991, de créer le jardin clos, interprétation de l’Hortus Conclusus médiéval. Il se devait d’être le symbole d’une vie parfaite en Dieu, reproduction du Paradis, clos pour échapper aux tourments et aux tentations du monde.

L‘Hortus Conclusus de Vaubouin est absolu. Franchie l’enceinte de châtaignier, l’eau claire de la source serpente entre les buis toujours verts, symboles d’éternité, tout juste ponctués de quelques touches de blanc, symboles de pureté.

Près du logis du Pont, édifié en 1622 pour Germain Le Clerc, fermier de la seigneurie de Beaumont, se révèlent non pas un, mais deux jardins, opposés et complémentaires : Hortus Conclusus, près du logis, buissaie centenaire sur le coteau.

À l’est, deux jardins de buis, verger de cerisiers et potager pour les nourritures terrestres, répondent à l’ouest au cloître et au labyrinthe dédiés à la méditation et à la contemplation.

Le ruban du ruisseau relie les jardins et enserre la maison dont la porte s’ouvre entre deux cornes d’abondance, marquant la profusion gratuite des dons divins.

La géométrie sacrée appelle à la réflexion, au détachement, à la sérénité. Rien n’y distrait le promeneur, pas même la démonstration botanique. Mon travail, sur cette partie, a plutôt été la quête d’un sixième sens, l’harmonie peut-être ?

Alors que le jardin clos se développe près du logis, sur le fond plat de la « vallée de Vaubouin », le second jardin se crée et se recrée inlassablement depuis 30 ans sur le coteau abrupt dominant la vallée.

Sautant le ruisseau, j’ai alors découvert un taillis peuplé de buis sauvages que le terrain abrupt et l’ombre de grands feuillus avaient doté de formes étonnantes.

Cet autre monde n’a cessé depuis lors de m’inspirer. Ouverte à la lumière par la sculpture quotidienne de cette vie qui me résiste, la jungle primitive a laissé place à un espace de déambulation en perpétuelle mutation.

La foule des buis en mouvement accompagne le voyage vers le sommet du coteau, permettant au regard de retrouver alors le luxe, le calme et la volupté du « paradis ».

Thierry Juge, 2022